Comment vaincre la peur du vide, comme la peur de prendre l'avion ? Efficacement avec la PNL et l'Hypnose !
- roncierelodie
- 26 oct.
- 10 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 oct.
Que ce soit pour mener sa vie professionnelle ou sa vie personnelle le plus confortablement et aisément, la peur du vide (ou acrophobie) et la peur de l'avion (ou aviophobie) sont des vécus émotionnels puissants qui, quand ils prennent l'allure de troubles anxieux, peuvent très rapidement freiner les élans et devenir invalidants.
Quand on lui a annoncé sa promotion au poste de Directrice de Communication, Elisa (*) a senti ses jambes lâcher. En poste d'Assistante de direction depuis 10 ans dans ce groupe franco-américain, elle savait qu'accepter ce nouveau poste, c'était faire des allers-retours plus nombreux avec les Etats Unis et que cela allait lui demander une énergie folle pour gérer, à chaque fois, sa peur de prendre l'avion. Seulement pour faire bonne figure, elle ne pouvait dire non à une telle promotion.

Simon (*) adore organiser ses vacances avec sa femme et ses enfants. Et ce qu'il aime particulièrement, lors de ces moments en famille, c'est partir à la découverte d'autres cultures. Or, il a cette peur de l'avion qui le tiraille, en même temps qu'il a une peur du vide colossale. Il sait relier sa peur du vide à un événement traumatisant et imagine que sa peur de l'avion a cette même origine.

Du haut de leur quarantaine bien passée, Elisa comme Simon ont beau se raisonner. Rien n'y fait. Ils restent avec leurs peurs d'enfant, irrationnelles et très ancrées. Tous les risques sont passés en revue : le mauvais temps, la panne technique, les drones, les conflits ... Chaque élément d'actualité est relevé et vient confirmer leur bonne raison de se sentir menacés.
Leurs représentations sont restées figées sur un événement vécu dans une émotion extrême et un processus de généralisation est à l'oeuvre dans leur discours intérieur : "Prendre l'avion, c'est risquer sa vie, donc j'ai de bonnes raisons d'en avoir peur !"

Elisa vient consulter car elle a conscience de sa déperdition d'énergie à chaque nouveau projet qui l'envoie traverser l'Atlantique par les airs. A chaque perspective de voyage, pendant une à deux semaines, elle fait des crises d'angoisse, passant par le grignotage intempestif et les insomnies.
Quant à Simon, il ne veut pas faire "payer" à sa famille sa peur du vide, comme celle de l'avion, une phobie qui les obligerait à rester sur la terre ferme et qui aujourd'hui le contraint à anticiper tous les ponts qui se présentent sur leurs trajets, prévoyant des détours inconsidérés.
L'origine de la peur : connue ou inconnue
L'acrophobie et l'aviophobie peuvent avoir des origines multiples et variées, depuis les influences culturelles (l'éducation, les messages des médias), en passant par les expériences traumatiques et les apprentissages vicariants. Leur origine peut être conscientisée donc connue ou rester inconnue. Peu importe car les Thérapies Brèves, dont font partie l'Hypnose Ericksonienne et la PNL, sont orientées sur la recherche de solutions et non sur la recherche et la résolution des causes qui créent les problèmes. Vaincre la peur de l'avion et la peur du vide avec l'Hypnose et la PNL est possible en procédant à une restructuration cognitive et sensorielle de l'expérience : remplacer les pensées négatives et les émotions limitantes qui nourrissent la phobie par des pensées plus positives et des ressentis facilitants.

Elisa imagine qu'elle a pu hériter de cette phobie de l'avion de sa mère. Simon se dit que sa peur extrême du vide peut venir de sa tante alors qu'à l'âge de 5 ans il était à califourchon sur le rebord de la fenêtre en haut du 6ème étage (oui, il n'avait pas la peur du vide à cet âge-là !). Mais il se souvient aussi très bien de cet événement marquant, alors qu'il travaillait en tant qu'Educateur Spécialisé dans un centre d'hébergement pour adultes sortis de prisons ou sous addictions. Un jour, dans une pièce à la porte close, l'un d'eux est entré dans un rage brutale, l'a attrapé par le cou, le menaçant de le jeter par la fenêtre.
Au plus les expériences se succèdent, au plus l'intensité de cette phobie augmente avec le temps.
C'est souvent cette montée en intensité de la phobie, rendant la vie insupportable, qui conduit les personnes à consulter.
Les effets multiples de la phobie de l'avion ou du vide
Que ce soit l'acrophobie ou l'aviophobie, ce sont des peurs déraisonnées, vécues comme des menaces, qui surgissent à la perspective de l'événement et pendant l'événement. Les conséquences sont multiples : crises d'angoisse, voire de panique, anticipations anxieuses qui amènent des images de chute, d'accident, de vide plus grand que la réalité, des images et des sensations de sol qui se dérobe sous les pieds, des sueurs, des palpitations cardiaques, des tremblements, des crises de larmes, de l'insomnie, de la fatigue, des nausées, l'impossibilité de se raisonner et tous les phénomènes d'évitement qui créent la perte de confiance en soi, d'estime de soi ... L'entourage n'est pas en reste et en subit aussi certaines conséquences. La personne a la conscience de l'irréalité de sa production mentale et sensorielle mais reste impuissante face à elle, comme s'il y avait "un truc plus fort qu'elle".
La PNL et l'Hypnose à la rescousse
Pour permettre à la personne de vaincre ces phobies, j'interviens avec la Programmation Neuro-Linguitique (PNL) et l'Hypnose Ericksonienne. L'objectif sera de transformer sa relation émotionnelle à ces événements de prendre l'avion ou de passer sur un pont, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'elle sera devant une telle situation ou dans la perspective d'une telle situation, son état émotionnel restera neutre et elle pourra vivre ces expériences confortablement.

La première étape sera d'aller chercher la ressource qui permettra à la personne de vivre confortablement la séance où elle va se voir revivre la scène de prendre l'avion. Qu'aimerait-elle vivre à la place ? Je vais chercher l'état émotionnel positif qui va lui permettre de "mettre les gaz" pour lui permettre, par la visualisation, de revivre sa traversée de voyage où elle ressent habituellement sa phobie, tout en restant dans un ressenti agréable. C'est ce qui lui permettra de transformer sa relation à l'événement et donc de réduire sa phobie.
Tout comme je m'emploie à chercher son autre discours intérieur qu'elle aimerait se dire. Dans le cas d'Elisa : "Je peux réussir dans mon poste et mes différentes missions, quelques soient les moyens de transport que j'utilise !". Dans le cas de Simon, en parlant de ses projets de voyage avec son épouse : "On peut le faire ensemble ! "
Contacter la puissance des émotions agréables
Si la personne répond qu'elle veut vivre cela de façon apaisée, je lui demande "et quoi d'autre encore ?" Mon objectif étant d'aller chercher des émotions agréables et les plus intenses, qui vont lui procurer des ressentis corporels puissants pendant l'expérience.
Quand la personne connecte à une émotion vécue agréablement et intense comme la joie par exemple, alors de lui demander de se souvenir d'un moment particulièrement joyeux qu'elle a vécu. Puis de l'immerger dans ce souvenir, en sollicitant tous ses sens (les images, couleurs, mouvements, sons, odeurs etc. présents dans ce moment) et de laisser s'intensifier ce ressenti de joie qui circule dans son corps, en même temps qu'elle se souvient de ce moment. Puis d'y associer un geste, tel une ancre : si elle sort du ressenti agréable de joie et se laisse submerger par sa peur, refaire ce geste lui permettra de ressentir de suite de nouveau de la joie.

Enfin de la laisser libre de choisir de s'installer dans un fauteuil devant son écran de télévision de cinéma, de sentir le moelleux du fauteuil, sa couleur, sa place dans la salle ... de voir l'écran devant elle, tout comme elle est libre, à tout moment, de fermer les yeux. Alors de l'inviter à être spectatrice du film dont elle aura choisi le titre : "Voyage au-dessus de l'Atlantique", "Passage du Viaduc en Suisse", "Voyage en amoureux pour l'Autriche", ou tout autre titre ... tout en restant en permanence connectée à son ressenti de joie.
Se dissocier de l'expérience phobique
Alors d'accompagner la personne dans la visualisation de différentes scènes, avec la possibilité, avec sa télécommande, de faire des arrêts sur image, des retours en arrière etc. Bref, de jouer avec les images de ce très bon film aux jeux d'acteurs parfaits, tandis qu'elle reste connectée à sa ressource : la joie. Avec cette possibilité à tout moment d'activer elle-même, au besoin, son ancre kinesthésique (le geste qu'elle a choisi).
Dans cet accompagnement, la dissociation est le processus utilisé pour permettre à la personne de transformer sa peur. Tout comme on peut être absorbé par un film et ressentir les émotions des comédiens (dans ce cas, on est associé à leur jeu, comme si on vivait ce qu'ils vivent), on peut délibérément choisir de rester dissocié du film, c'est-à-dire de rester à distance, sans vivre les émotions de peur du personnage principal qui a la phobie de l'avion, mais en restant dans la plus grande joie. L'expérience, on en conviendra, est donc peu commune dans la vie d'une personne aviophobe !

Alors de faire se succéder des multiples dissociations : tandis que la personne est tranquillement installée dans le fauteuil du cabinet, baignée dans sa joie, elle devient spectatrice du film, puis projectionniste à jouer avec la bobine du film, puis réalisatrice du film à diriger toutes les opérations. Elle peut ensuite prendre le rôle d'une hôtesse de l'air, ou du steward, du pilote de l'avion, puis le rôle de cet acteur principal, passager de l'avion dans son stress très visible tandis qu'elle est toujours dans son ressenti de joie... cet acteur qui, par exemple dans ce scénario, est invité par l'hôtesse à rejoindre le commandant de bord, à prendre les commandes de l'avion, à déjouer lui-même les secousses et tout ce qui se présente, tout comme elle reprend les commandes de sa vie....
Au final, vous l'aurez compris, dans cette séance la personne joue, traverse les séquences en adoptant différents angles de vue (celui du spectateur, du projectionniste, du réalisateur du film, de l'hôtesse, de son propre jeu d'acteur). Au travers de 5 états dissociatifs, l'histoire de Simon se transforme aussi au fur et à mesure qu'il prend les commandes de l'avion, gère les secousses, les trous d'airs et tout le reste. Au plus il change d'angle de vue, au plus il apprend à redevenir pilote de sa vie comme de ses émotions. Dans l'histoire, il devient même le passager le plus apaisé et apte à transmettre son apaisement aux autres !...
"Il faut une histoire pour remplacer une histoire."
- Nassim N. Taleb.
Dissociée de l'expérience à plusieurs reprises, la personne est petit à petit invitée à se réassocier : elle joue son propre rôle à merveille ; tandis qu'elle est toujours dans sa joie profonde, elle joue parfaitement le rôle de la personne stressée et dans sa peur puissante de prendre l'avion. Puis elle reprend sa place de spectatrice, puis celle qu'elle occupe, ici et maintenant, dans le fauteuil du cabinet d'Hypnose.
Vers une nouvelle identité narrative
Entre temps, j'aurais capté ses importants relationnels et les auraient réintroduits dans sa séance de visualisation : voyager et vaincre sa peur de l'avion, pour Simon, c'est passer de bons moments en famille, se permettre tous les projets de voyage en amoureux avec son épouse. Alors de lui offrir la possibilité de voir ce que sa femme voit de lui quand il est à profiter pleinement de son vol. Selon l'approche narrative, le regard de l'autre nous construit et forge notre identité qui est évolutive au gré des expériences que l'on vit au contact des autres. Sous les paupières fermées de Simon, le regard de son épouse vient valider cette assurance dont il fait preuve et qu'elle connaît de lui.
Ainsi ses schémas neuronaux auront engrammé de nouvelles expériences et de nouvelles façons de les ressentir. La personne ressort de l'expérience dans une forme de neutralité émotionnelle à la perspective du prochain vol, tout comme elle en ressort avec une autre perception d'elle-même et de la situation, comme avec de nouveaux liens de sens.

J'aime me souvenir de Simon qui, au sortir de l'expérience, alors qu'il était dans le rôle du steward à rassurer les passagers lors des multiples secousses, puis dans le rôle du passager qui, avant de rentrer dans le cockpit était dans sa peur de l'avion puis, au sortir du cockpit, après avoir pris en main le manche "comme il prend en main sa vie" et en vient à rassurer lui-même tous les autres passagers, me dit : "Cela m'a rappelé tous ces moments, où je suis là à rassurer les élèves quand ils ont peur des examens. Je suis capable de ça !"
Voilà, comme le dit si bien Nassim N. Taleb, "il faut une histoire pour remplacer une histoire". L'accompagnement devient narratif : Simon laissait jusque là l'histoire de la peur de l'avion et du vide dominer sa vie. Il s'est reconnecté à d'autres histoires qui étaient présentes en lui mais oubliées : des histoires de joie, de capacité à rassurer les autres et de capacité à piloter sa vie !
Le nombre de séances pour vaincre une phobie est relatif à l'histoire de la personne et à son engagement. Parfois 1 ou 2 séances suffisent, parfois l'accompagnement est plus long et plus profond. Je m'adapte aux besoins et aux rythme de chacun.
Simon m'a fait la joie en retour de rapporter son expérience sous la forme de ce témoignage, après 2 séances pour son acrophobie et 1 séance pour son aviophobie :
"Élodie RONCIER est une personne très douce et à l'écoute. Elle explique très bien le déroulement et perçoit les petites choses qui peuvent faire la différence : grâce à cela, elle réussit à "transformer" les situations afin qu'elles deviennent plus faciles à appréhender.
Pour ma part, je l'ai rencontrée à cause de problèmes de vertiges trop ancrés. Deux séances auront suffi pour me montrer une autre façon de percevoir ce qui m'entourait afin de vivre mes craintes autrement. Aujourd'hui, les peurs sont toujours quelque part, mais elles sont plus enfouies et j'ai un autre raisonnement qui me permet de passer outre. Je l'ai aussi consultée pour des problèmes de crainte de l'avion : j'ai voyagé la semaine suivante et je n'ai quasi eu aucune peur alors que j'ai pris 3 avions en 5 jours (entre 1h et 2h30 de vol).
Enfin je tiens à souligner que je n'avais aucune réelle attente avant ces rencontres : j'en ressors avec un mieux-être qui m'ouvre de nouvelles perspectives aujourd'hui. Pour cela, je tiens à remercier chaleureusement et vivement Élodie RONCIER : bonne continuation 🙏"
Merci et bon vol !
Je suis Elodie Roncier, Maître Praticienne en Hypnose et PNL, Coach professionnelle et personnelle et je vous accompagne à piloter votre vie.
Les séances se déroulent en visio ou en cabinet près de Mâcon (71)
Quelques chiffres :
Selon l'Association Internationale du Transport Aérien (IATA), environ 20% des voyageurs ressentent un degré plus ou moins élevé de peur, dont 1/5ème, soit 4% des personnes, ressentent jusqu'à de la phobie et pour qui l'idée de prendre l'avion devient insupportable.
Selon le DSM-5, la prévalence au cours de la vie de l'acrophobie est estimée à 6.4%, avec une prévalence plus élevée chez les femmes (8.6%) que chez les hommes (4.1%).
(*) Les prénoms ont été modifiés afin de préserver l'anonymat des personnes.





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