Avez-vous déjà remarqué à quel point vos réponses sont différentes quand vous êtes en groupe, en réunion d'équipe par exemple, en comparaison de celles que vous donneriez seul.e face à votre interlocuteur ? Et si nous prenions un peu de recul pendant les vacances pour considérer combien le groupe influence nos pensées ... Pensons-y !
PAR ELODIE RONCIER, COACH PROFESSIONNELLE & COACH D EQUIPE
La normativité, ce besoin de se conformer à un groupe d’appartenance, peut générer une
pression de conformité dite « effet Asch » : l’individu conforme son propre avis à l’opinion dominante afin de maintenir son appartenance au groupe ou de s’éviter une opposition
frontale. Ainsi, il préférera inconsciemment intérioriser ses pensées et conformer ses propres croyances à celles revendiquées par le groupe, jusqu’à apporter les mêmes réponses
erronées que celles de la majorité. Ceci est d’autant plus présent que le groupe est soit petit, soit très grand.
"Celui qui a une pensée véritablement autonome est sûr d'être incompris."
- Ralph Emerson.
Ceci peut prendre l’apparence d’une pensée moutonnière ou « effet Janis » quand l’esprit de groupe étouffe toute critique. Les membres du groupe préféreront être dans l’illusion et la censure collectives et choisir la solution la plus acceptable pour sauvegarder la cohésion et éviter les conflits, plutôt que de rechercher la «meilleure» solution.
"La pensée est un phénomène collectif."
- David Bohm.
En conséquence, les décisions prises sont à l’image de la pauvreté de l’information recherchée et de l’absence d’investigation de solutions alternatives … au point de figer le groupe et restreindre son évolution. Et ce, jusqu’à amener les membres à adopter une position de groupe plus extrême, à faire des choix soit plus risqués, soit plus prudents que ceux qu’ils prendraient individuellement, par « effet de polarisation ».
"Une pensée libre est toujours en mouvement."
- Alain Berthoz.
Alors comment redonner un brin de liberté à la pensée des individus formant un groupe ?
En acceptant les propositions divergentes ou minoritaires et en considérant que le conflit d’idées, loin d’être destructif, est plutôt gage de croissance pour le groupe.
Source : MHD Formation
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