La période de fin d’année est propice aux bilans d’activité. Clore une année par une synthèse des actions menées et des bénéfices qu’elles ont apportés, poser le regard sur les chiffres, c’est bien, mais reconnaître les collaborateurs pour leur part du succès, c’est mieux ! Attention toutefois de ne pas vous prendre les pieds dans le tapis : suivez la méthodologie pour faire du stroke votre plus bel outil !
PAR ELODIE RONCIER
COACH PROFESSIONNELLE ET PRATICIENNE PNL
Les signes de reconnaissance ou marques d’attention que l’on donne à quelqu’un portent aussi le nom de “strokes” qui se traduit de l’anglais en " coup " ou " caresse " : c’est dire le risque ! Ils peuvent décourager comme donner de l’énergie pour grandir et évoluer.
Comment améliorer nos relations en créant les conditions de nourrir l’opportunité de partager des marques d’attention capables de faire grandir notre entourage ?
Les strokes, indispensables à notre existence
Les marques de reconnaissance sont indispensables à notre survie biologique et psychologique : le cerveau émotionnel a besoin de cet échange et préfèrera des marques d’attention négatives qu’aucune. Le pire est d’être privé de marques d’attention.
Les strokes sont sources d’énergie positive ou négative et nous avons besoin de 10 fois plus de marques d’attention positives que de marques négatives pour donner le meilleur de nous-même.
Elles peuvent être conditionnelles ou inconditionnelles (liées à l’être). Par exemple, elles sont inconditionnelles négatives quand on dit : « Tu es nul, tu n’y arriveras jamais », conditionnelles négatives : « Mais pourquoi tu oublies un dossier de cette importance comme ça ?». Mais elles peuvent aussi être conditionnelles positives : « Au vu de ce qui s’est passé, je vous propose que l’on vérifie ensemble …. » - ici l’accent est mis sur la solution - ou encore inconditionnelles et positives : « Ok, on a raté le dossier, la leçon que nous pouvons en tirer c’est que l’on doit mieux contrôler le processus, et voilà ce que j’attends de toi, mais sache que dans tous les cas, pour moi tu es une personne de grande qualité et que tu restes un élément clé dans l’entreprise ». Dans ce dernier exemple, on reste concentré sur les qualités d’être même dans une situation de perte, appliquant le principe que nous sommes plus des êtres humains que des “faire humains”.
Des strokes conditionnels ou inconditionnels mais positifs pour progresser
On a besoin du marques d’attention conditionnelles ou inconditionnelles mais positives.
Dans ce cas, elles sont gratuites et inépuisables : la force de l’amour c’est comme les muscles, plus on les utilise plus ils sont forts. Et chacun les partage selon son propre type : toucher physique, verbal …
Un bon stroke est spécifique : il se rattache à un comportement concret, détaillé, précis (expliquant les impacts) : « Quand tu me regardes dans les yeux en disant ce que tu penses sincèrement, je me sens reconnu ».
Un bon stoke est personnalisé : par exemple, on enverra une carte de vœux personnalisée plutôt qu’un mail générique, on prononcera le prénom ou le nom de notre interlocuteur quand on lui dira « bonjour » …
Nous avons tous notre seuil de tolérance de la quantité de « strokes » positifs comme négatifs et ous avons aussi nos canaux privilégiés : certains préfèreront les compliments oraux, d’autres écrits. Certains auront besoin de s’entendre être remerciés tandis que d’autres préféreront les gestes.
Enfin, un bon stroke sera contextualisé, approprié, sincère et authentique.
"L'amitié nous remplit toujours d'une douce reconnaissance, car le monde, la plupart du temps, n'est qu'un vaste désert, et les fleurs qui y poussent semblent lutter contre des forces contraires."
-Stephen King.
Comment donner un stroke positif ?
Pour faire un compliment et renforcer tout résultat positif ou négatif pour faire grandir la personne, les conditions à réunir sont de :
Le donner le plus rapidement possible
Demander la permission avant d’entrer dans une transaction chargée émotionnellement et le reporter si l’accord n’est pas donné
L’exprimer en « je »
Privilégier la qualité à la quantité
Point important également : l’autovalorisation. S’adresser à soi-même des marques de reconnaissance aura des effets bénéfiques pour motiver notre évolution.
Le stroke, outil indispensable du manager
Le stroke est l’outil indispensable du manager car il permet de :
motiver les équipes en valorisant les collaborateurs, en leur donnant confiance en eux, en leur capacité.
créer du lien avec chacun, de la cohésion d’équipe.
influencer positivement les collaborateurs rebelles qui sont plus enclins à chercher des signes de reconnaissance négatifs que positifs ; distiller des « strokes » positifs à ces individus leur donnera envie de s’engager positivement.
donner du cadre, une ligne de conduite avec un « stroke » négatif qui sera utilisé comme base de progression, d’amélioration.
aider les collaborateurs à monter en compétences.
Travailler sa relation au strokes
Savoir donner des strokes est une chose mais savoir les recevoir en est une autre !
Le manager peut avoir besoin de travailler sa relation aux strokes et prendre conscience de son propre sa capacité à en donner et son niveau d’acceptation pour recevoir du « stroke ». A-t-il du mal à en recevoir ? Quel est son seuil de tolérance de réception des strokes ? Faible s’il en a reçu très peu - ou très peu de positifs - dans sa vie ? Quelle est sa capacité à en donner ? Est-ce que cela va de soi pour lui ? Est-ce facile ? Quel type de « stroke » a-t-il plus tendance à dispenser? Apprendre à les recevoir et les considérer comme un cadeau est important pour faciliter sa propre évolution.
Beaucoup privilégient les « strokes » conditionnels liés à une action et souvent les strokes indirects (par personne interposée, après coup ou pas forcément précis). Peu sont véritablement à l’aise avec le compliment direct ou même d’ailleurs avec l’expression directe et constructive d’une critique.
Il est également important de prendre conscience du niveau d’acceptation du collaborateur à recevoir un «stroke» : est-il en demande de ce type de retour ou au contraire est-il très mal à l’aise avec cela ? Quel canal préfère-t-il ? Oral, écrit ? Un remerciement, un bravo, un compliment appuyé ?
Puis de se mettre en position de recevoir des signes de reconnaissance à son tour et être disponible pour cela : accueillez les retours de vos collaborateurs positivement. Montrez que vous avez entendu et que vous appréciez ces «strokes» de leur part.
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